Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
OMNES-BLOG

Des chroniques portant surtout sur tout ...

Kreator@Bataclan - 06/11/2012

Kreator@Bataclan - 06/11/2012

Cliquez ici pour laisser un commentaire en bas de l' article

Un petit billet sous forme de 'Live Report', exercice de style que nous essaierons de répéter assez régulièrement.

Décrire un concert est une tâche ardue tant le Live se vit plus qu'il ne se raconte, mais vos deux serviteurs ont assisté en ce mardi 6 novembre à une soirée apocalyptique qui, si elle ne constitue pas la plus aboutie en terme de frissons et d’émotions, demeurera sans doute comme une expérience singulière autant qu’inoubliable.

Soyons honnêtes, il ne s’est pas agi ici de la soirée la plus subtile et la plus raffinée que nous ayons passée, c'est certain. En revanche elle constitue une sorte de summum en termes d’expérience sonore ultime.

En cette belle fin d’après-midi automnale et ensoleillée, idéale pour flâner le long du boulevard Voltaire, le tout-Paris métalleux se presse aux portes du Bataclan, nouveau haut-lieu du métal parisien surtout depuis la fermeture de l’Elysée Montmartre qui remplissait ce rôle ces dernières années. L’ambiance y est plutôt bon enfant malgré une affiche torride et un public qui l' est tout autant.

Le premier groupe, Fueled By Fire démarre aux alentours de 17h30 à l'heure du thé dans un Bataclan encore à moitié plein, ou à moitié vide c'est selon. Du bon thrash US, fidèle au mouvement né dans les années 80 : rythme effréné, riffs très accrocheurs et chant encore 'audible' à ce stade de la soirée. Certainement un groupe à réécouter en studio.

Suivra le groupe Nile, toujours des américains mais cette fois-ci carrément 'inaudible', catalogué comme ... Brutal Death Metal, tout un programme. Les étiquettes commencent sérieusement à chauffer et on est assommé par un 'chant' guttural et des compos quasi indissociables les unes des autres durant lesquelles le batteur martyrise sa double grosse caisse (les spécialistes apprécieront) tandis que les guitares saturent tels des marteaux piqueurs enrayés.

Morbid Angel, groupe US renommé dans le milieu du Death Metal, n' apportera pas plus de délicatesse ou de suavité; et à ce stade de la soirée vos deux serviteurs sont déjà plus que saoulés de coups et en profitent pour lier connaissances avec quelques énergumènes des plus sympathiques quoique très improbables. Le public accueillera très favorablement le groupe, reprenant avec fureur les 'couplets' des différents titres.

La direction du Bataclan ayant bien fait les choses, il était heureux, entre chacun des groupes, de pouvoir sortir quelques minutes dehors respirer l' air pur des alentours et le calme légendaire du lieu... Le quartier République n'est jamais apparu aussi reposant, faisant passer le furieux tumulte des véhicules y circulant pour d' aimables diligences errant sur quelques sentiers campagnards.

Il est alors près de 20h30 et il faut bien y retourner ... les allemands de Kreator, tête d' affiche du récital et raison de notre présence en ces lieux, n' allant pas tarder à entrer en scène.

L' ambiance est alors à son comble dans un Bataclan à présent bondé et les fans trépignent. Un immense voile descend des éclairages jusqu'aux planches sur lequel est projeté une rétrospective du groupe, ou chaque album présenté est reçu par une immense ovation dans la salle. Le tout sur le mythique 'Personal Jesus' de Depeche Mode repris par Johnny Cash. Il en ressort une atmosphère fabuleuse et on sent immédiatement que nous sommes montés d' un cran dans la légitimité et la renommée du groupe à venir. L' émotion pointe enfin le bout de son nez.

‘Mars Mantra’, instrumental introductif du dernier et excellentissime album des puissants teutons suit et le voile tombe sur les premières mesures de 'Phantom Antichrist' titre éponyme dudit album.

La furie est alors à son comble et le groupe, mené par un Mille Petrozza plus gueulard que jamais, démarre pied au plancher, nous serre dans ses griffes et ne lâchera plus jamais prise. C'est une déferlante de morceaux ultra-speed, un véritable rouleau compresseur (rouleau-oppresseur ?) servi par une set-list de rêve où le dernier album est largement à l' honneur, tout autant que les titres mythiques du combo (Extreme Agression, Betrayer, Pleasure to Kill, Tormentor etc.).

Cette fois-ci, nous sommes face à de vrais pros, carrés, efficaces et au show parfaitement rodé. La prestation est fameuse et même s' il ne partira pas dans de grandes envolées lyriques, Petrozza interviendra à de multiples reprises pour haranguer la foule au cas où celle-ci se serait inopportunément assagie.

Seul petit bémol, tous les éclairages seront à contre jour et on ne distinguera quasi jamais les visages des membres du groupe. Ce choix des lights est d' autant plus surprenant qu'un important décor était pourtant présenté derrière le groupe.

Après deux heures de show, nous revoilà dehors mais définitivement cette fois, enfin libérés, K.O mais heureux d' avoir vu un Kreator plus impressionnant que jamais et d' avoir pris part à ce moment qui, même si nous ne le répéterons peut-être pas tous les jours, restera comme un souvenir particulier et insolite.

Sébastien

Set List :

Intro

  • Personal Jesus

(Johnny Cash)

  • Mars Mantra

  • Phantom Antichrist

  • From Flood Into Fire

  • Enemy of God

  • Phobia

  • Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)

  • Civilization Collapse

  • Voices of the Dead

  • Extreme Aggression

  • People of the Lie

  • Death to the World

  • Coma of Souls / Endless Pain

  • Pleasure to Kill

Encore

  • The Patriarch

  • Violent Revolution

  • United in Hate

  • Betrayer

  • Flag of Hate

  • Tormentor

  • Until Our Paths Cross Again

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article